Le chiffre d’affaires du Groupe Uadh en baisse de 31% à fin septembre 2019.
Le marché de l’automobile (véhicules légers) a connu, jusqu’au mois de septembre2019, une baisse de 11,05% selon les statistiques d’immatriculations fournies par l’Agence technique des transports terrestres (Attt). Egalement, il faut noter la baisse de la demande pour le marché des véhicules industriels de 30,68% puisque le nombre des véhicules immatriculés est passé de 818 unités à fin septembre 2018 à 567 unités à fin septembre 2019.
Les revenus du Groupe Uadh spécialisé dans la commercialisation des automobiles, à fin septembre 2019, se sont établis à 186.125.687 DT contre 270.386.149 DT à fin septembre 2018.
Embouteillages monstres
Pourtant, le parc automobile tunisien est en évolution constante. A l’entrée sud de la capitale, par exemple, l’embouteillage est monstre au cours des heures de pointe, lors de l’entrée et de la sortie des fonctionnaires. Les véhicules roulent au pas pendant de longues minutes. Le déplacement de la banlieue sud à la capitale prend jusqu’à 40 minutes, c’est qui est insupportable pour des personnes pressées. Cette situation est due au fait que chaque citoyen ou presque veut avoir sa voiture particulière pour se déplacer.
Dans une certaine mesure, il a raison car le transport collectif, dans l’état actuel des choses, n’est pas en mesure d’offrir des prestations de qualité. Dans les heures de pointe et même en dehors de ces heures, les bus et les métros sont bondés. Et outre, l’horaire d’arrivée et de départ de ces bus n’est pas toujours respecté. L’usager est obligé souvent d’attendre plus d’une demi-heure pour voir pointer à l’horizon un bus de la Transtu. Certaines lignes —comme celle de la banlieue sud— ne sont plus fréquentées par les bus des sociétés privées et on ne sait trop pourquoi car ces lignes sont bien rentables, compte tenu du nombre des usagers et du tarif appliqué.
En tout cas, et les chiffres le montrent clairement, les Tunisiens, notamment ceux appartenant à la classe moyenne, n’ont pas assez de moyens, à l’heure actuelle, pour s’offrir une voiture neuve ou même d’occasion. Vivement la réalisation du projet tant attendu du RFR qui va résoudre, d’une façon radicale, le problème du transport dans le Grand-Tunis, selon les promesses des responsables, même si ce projet a connu un retard important au niveau de la réalisation. Un tel projet devrait également réduire un tant soit peu l’utilisation de la voiture particulière qui a été à l’origine de la pollution de l’air dans la ville de Tunis.